Visite au Musée d'Arts de Nantes
- opheliefaucon
- 2 oct. 2017
- 2 min de lecture
Retour sur quelques œuvres qui m'ont particulièrement interpellées...
Bill VIOLA // Nantes triptych // 1992

L'oeuvre se compose de trois écrans diffusant simultanément trois vidéos : à gauche la naissance d'un enfant, au centre la vie, à droite une personne âgée en train de mourir.
J'ai compris cette oeuvre comme l'évocation du passage de la vie à la mort en mettant en "scène" le cycle de la vie. Je n'avais jamais vécu ces trois moments en même temps (j'avoue qu'au début je fusse un peu déstabilisée).
Cette femme qui accouche : représente un moment de souffrance intense. Le corps et l'esprit ne sont plus vraiment eux-mêmes, pourtant cela reste un moment de bonheur immense la venue au monde d'un nouveau-né. De même, la mort : moment de souffrance ou de calme paisible (cela dépend évidemment de la situation). Ici, j'ai eu l'impression que cette personne semblait apaisée de partir. Cependant, la mort reste un moment de douleur et tristesse.
Au milieu de cela, une vidéo d'un homme dans l'eau qui représente les passages turbulences ou de calme que nous pouvons traverser dans notre vie.
Je suis resté debout, là, à attendre ce que l'on voulait tous voir : le moment de la naissance et le moment de la mort. Les vidéos semblent durer une éternité alors qu’enfaîte ce n'était que 30 minutes. Beaucoup de gens sont entrés dans la chapelle, et sont ressortis aussi vite lorsqu'ils ont vu les images. Il est vrai que ces moments sont généralement des moments d’intimité et qui vont ressentir des émotions particulières. J'ai eu envie de rester pour regarder la fin : j'ai eu malgré tout une sensation malsaine de rester observer ces personnes en train de souffrir, et puis je me suis dit que de toute façon je passerais par là aussi...
Claude LÉVÊQUE // Ende // 2001
On entre dans un espace totalement obscure sans aucune visibilité : immersion dans un environnement inconnu dépourvu de repères. Plafond et parois tendus de tissu noir, sol recouvert de latex et de moquette noire au sol et en fond la chanson "Et si tu n'existais pas" (Joe Dassin) chantée a capella par la mère de l'artiste. Claude Lévêque invite le visiteur à VIVRE l'oeuvre et non la REGARDER. J'ai d'abord eu un énorme fou-rire puis un moment d'angoisse intense. C'est une sensation très déstabilisante de ne plus rien voir du tout et de marcher dans un espace avec des matérialitées variés.
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